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expositions 2019
04.12.2019 > 05.01.2020
« NU en décembre » Agrume, Ardif, Arnaud Boisramé, Fred Calmets, Codex Urbanus, Ender,
Joanna Flatau, Philippe Hérard, Levalet, Parvati, Petite Poissone, Vermibus, Zariel
Exposition du mercredi 4 décembre 2019 au dimanche 5 janvier 2020
21.11.2019 > 01.12.2019
Pablo Delgado - « Space Matters »
Exposition du jeudi 21 novembre au dimanche 1er décembre 2019
C’est sur la valse d’un Beau Danube Bleu aux accents mariachis que nous entraîne Pablo Delgado. Voyage aux confins de la pensée si tant est que l’on soit ouvert à l’inconnu et imperméable aux injonctions de la conformité.
Nulle grandiloquence, il chuchote à nos yeux de discrètes et subtiles confidences sur un vaste champ, celui des infinis possibles, aux larges surfaces de couleur. Cet espace vierge, exempt de toute antériorité et de tous préjugés, se révèle d’une inaltérable et potentielle ouverture.
L'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et il se définit après.
(L’existentialisme est un humanisme, Jean-Paul Sartre)
A Singularity avait donné le coup d’envoi d’un voyage en trois temps.
Un personnage, seul, si petit que l’on pourrait douter de sa présence, semble flotter chevauchant des bulles aéronefs. Ni homme ni femme, ni jeune ni vieux. Atome d’un corps, poussière de la galaxie, cellule se mouvant sur de vastes à-plat colorés.
Image esquissée d’un soi à peaufiner. Une œuvre auto-suffisante, à nulle autre pareille, sans référence, préfiguratrice d’un monde nouveau, réinventé, débarrassé de tout virus régulateur d’une société sclérosée, formatée.
Cette image abstraite, mais paradoxalement figurative, éclaire précisément l’univers poétique et surréaliste auquel l’artiste a juré fidélité. Ces saynètes sont omniprésentes, tant dans ses expositions-installations que lors de ses interventions urbaines, à Londres, Paris, Los Angeles et ailleurs.
Allá, donde terminan las fronteras, los caminos se borran. Donde empieza el silencio. Avanzo lentamente y pueblo la noche de estrellas, de palabras, de la respiración de un agua remota que me espera donde comienza el alba.
(Libertad bajo palabra, Octavio Paz)
Là où cessent les frontières, les chemins s'effacent. J'avance lentement et je peuple la nuit d'étoiles, de paroles, de la respiration d'une eau lointaine qui m'attend où paraît l'aube.
(Liberté sur parole, Octavio Paz)
Space Matters est le deuxième étage d’une exposition en forme de triptyque.
Le personnage de Singularity rencontre l’autre. Un groupe de femmes mène la danse. Quelle fête, quelle joie, quelle excitation ! Virevolter, jouer, côtoyer, partager, échanger, comprendre ce qui nous rassemble dans le grand jeu de la vie et ce qui nous y différencie. Mettre en évidence les re-pères, la recon-naissance d’un « je », conscient et acteur de sa singularité, metteur en scène et réalisateur de lendemains qui chantent.
Des personnages dont la taille réduite au possible est proportionnelle à l’énormité de la tâche à accomplir, conscients de la difficulté qui les attend dans la construction d’une civilisation ouverte, aimante. Ils sont à peine visibles et néanmoins actifs au sein d’un espace à conquérir, acteurs essentiels d’une scène supposée bienveillante.
L’artiste tourne volontairement le dos au personal branding (marchandisation de l’individu par lui-même), aux posts, stories et autres nombrilismes des réseaux sociaux. Son œuvre ne copine pas avec les campagnes publicitaires, ne flirte pas avec les codes marketing ! Son imaginaire n’est pas un produit de consommation, pas plus que son ego.
À la surpopulation, au consumérisme forcené, à la pollution exponentielle de Mexico, mégapole au bord de la crise de nerf, Pablo Delgado, lui-même Defeño ou Capitalino (habitant de la capitale aztèque), répond par un travail de miniaturisation qui ne manque pas d’ambition : Smaller is Bigger.
Gaal s'éloigna ; dans le vide au-dessus de lui flottaient des lettres de feu : TAXIS POUR TOUTES DIRECTIONS.
(Le cycle de Fondation, I, Asimov)
A Free Unit, troisième et dernière station de la trilogie « 2020, L’Odyssée de l’espèce », raisonnera sur les cimaises du cabinet d’amateur. Comme un nouveau départ où il ne s’agira pas de suivre « un » chemin tracé mais « le sien », imprévisible, dissonant, debout en « personne libre ».
Un parcours semé d’embûches que doctes penseurs et philosophes, tenants d’un déterminisme social, estiment infranchissables. Les personnages de Pablo Delgado, aux regards juvéniles émerveillés, sont quant à eux porteurs d’une énergie positive, d’un mélange de naïveté, d’ambition et d’espoir. Une force qui permet de soulever des montagnes. L’aventure ne fait que commencer !
Pablo a toute notre confiance !
Jean-Luc Hinsinger
07.11.2019 > 17.11.2019
Nadège Dauvergne - « EXODUS, ils arrivent... »
Exposition du jeudi 7 au dimanche 17 novembre 2019
EXODUS, ils arrivent...
… se concentrent aux portes des villes, empruntent les corridors, les ruelles, les allées. De parcs en jardins, par les trottoirs, de l’îlot cimetière à l’îlot pelouse se tracent les nouveaux chemins de l’exode. Ici finira la course. Sous un taillis, un arbrisseau, grandiront des petits. Si loin de leur berceau originel, campagne exsangue, qu’ils ont fui.
Ce sera la ville comme moindre mal ?
La présence de la faune sauvage dans les milieux urbains est un phénomène qui s’accroît en Europe et dans le monde. La politique des villes toujours plus « verte » est une aubaine pour ces animaux, qui, trouvant nourriture et protection s’y installent. Renards à Londres, sangliers à Berlin, certaines villes comme Amsterdam ont une plus grande biodiversité que la campagne alentour, les immenses surfaces cultivées et polluées étant de véritables déserts.
Se réensauvager va de pair avec une attention toujours plus importante portée sur le vivant. Certains s’y aventurent à petits ou grands pas, reconsidérant telle plante ou tel espace laissé à l’abandon. Les gestes réflexes de « nettoyage » sont remis en question, un changement de regard se fait et la friche devient luxuriance, le liseron corne d’abondance.
Évoquer la présence de ces animaux en ville c’est en fait parler de nos campagnes. Proposer cette simulation dans la rue c'est prendre le temps de la rencontre avec ces créatures, observer en soi le premier instant, mêlé de surprise et de crainte, voir le second, où, rassuré, on se laisse toucher par leur nature, ce grand mystère, qui est aussi le nôtre. Ce sont dans ces quelques secondes de répit que pourrait s'opérer un retour, une reliance ?
Se relier pour nous aider devant la tâche de reconquête du vivant qui nous attend.
Nadège Dauvergne
10.10.2019 > 20.10.2019
Vermibus - « Human »
Vernissage le jeudi 10 octobre à partir de 18 h
Exposition du jeudi 10 au dimanche 20 octobre 2019
L’utilisation de solvants et le hijacking (détournement) d’images sont les clés de voûte de la démarche unique de Vermibus depuis 2011. Et il est bien ici question de clés puisqu’en 2013, dans le cadre de son projet Dissolving Europe, l’artiste se constitue un trousseau composé de divers outils permettant d’ouvrir les panneaux publicitaires sous verre. En 18 jours, il frappe massivement et de façon totalement illégale d’abord Berlin puis Amsterdam, Bruxelles, Paris, Milan, Vienne et pour finir Prague en réalisant une centaine d’interventions. S’emparant de posters, il les réinsère dans leur contexte d’origine en les retravaillant de façon improvisée au cours de son voyage, ou laisse les emplacements vides. Les œuvres surprenantes et anxiogènes sont obtenues après frottage, grattage et manipulation des couleurs. S’attaquant littéralement au vernis de la mode, l’ex-photographe, dégoûté d’un milieu d’où il a démissionné fin 2010, défigure les icônes glamour à l’instar de Kate Moss. Dénonçant la déshumanisation de l’homme et de la femme orchestrée par les annonceurs, Vermibus répond par l’acide, remettant sans cesse en question l’hégémonie de la beauté artificielle. Le choix de son pseudonyme témoigne de son approche : le terme espagnol « cadaver » provient d’une locution latine CAro DAta VERmibus (signifiant « chair donnée en pâture aux vers »). Les processus de transformation appliqués aux images des modèles (maquillage, effet de lumière, retouches photo, etc.) leur retirent toute personnalité, au bénéfice des marques qui les métamorphose en appâts.
A ses débuts, l’artiste espagnol utilise diverses mixtures nocives qu’il trouve dans le commerce. Ignorant alors quasiment tout de leurs ingrédients, il ne peut anticiper le rendu résultant des réactions avec tel ou tel type de papier. Leur composition initiale, si elle est un bon point de départ, mérite au fil du temps d’être adaptée plus spécifiquement à son processus créatif. L’artiste a donc eu à cœur de développer un solvant répondant à ses prérequis esthétiques, techniques et idéologiques. Ses composants chimiques élaborés en laboratoire sont les plus purs et de la plus haute qualité que l’on puisse trouver. Leur toxicité réduite lui permet désormais de mieux maîtriser l’alchimie entre les matières, en fonction de ses besoins.
Cette exposition présente une vingtaine d’œuvres originales réalisées sur papier avec ce nouveau solvant dont Vermibus a le secret. Reflets de son champ d’inspiration de prédilection, les créations de taille moyenne proviennent d’affiches publicitaires et les plus petites d’ouvrages de photographie et de mode, incluant des figures humaines mais pas seulement.
Vermibus : « L’emploi du mot H U M A N est pour moi une manière d’appréhender certains conflits intérieurs, des choses que nous portons en nous, que nous ne comprenons pas vraiment mais qui sont liées intrinsèquement à notre personnalité. Les pièces de cette exposition reflètent ces choses de façon visuelle et partielle ; qu’elles soient positives ou négatives, elles sont communes à tous les êtres humains ».
En s’attaquant au monde asphyxiant des fashion victims l’artiste tente peut-être de faire ressortir le ver du fruit… Ces (dé)compositions systématiques tiraillent le spectateur entre répulsion et fascination, transformant les multiples représentations mercantiles de la beauté en une armée de figures à la cosmétique déstructurée.
Chrixcel
01.10.2019 > 06.10.2019
Codex Urbanus - « Voyages imaginaires »
Exposition du mardi 1er au dimanche 6 octobre 2019
À l’occasion du festival « les Traversées du Marais » sur le thème du voyage et pour faire dialoguer ses chimères avec les collections de la bibliothèque, Codex Urbanus imagine des grimoires et manuscrits traitant de récits de voyages dans des villes imaginaires qui auraient été rassemblés par Tristan de Salazar (1431-1519), archevêque de Sens et bâtisseur de l’hôtel médiéval dans lequel vous vous trouvez. Ces pages fantastiques constituent une étonnante Bibliothèque Salazarine et dialoguent ainsi avec les chimères ornementales, les étiquettes de voyage ou encore les graphzines étranges qui font partie des nombreux documents bizarres du fond de la Bibliothèque Forney.
Codex Urbanus est un street artist parisien qui, à la faveur de la nuit, dessine régulièrement un bestiaire d’animaux fantastiques directement sur les murs de Paris, et plus précisément de Montmartre. À ce jour, il aurait peint plus de 400 chimères sur les murs, toutes différentes les unes des autres.
En tant qu’artiste urbain, il a été invité à plusieurs festivals et a pu intervenir dans différents endroits inattendus, tels que le Musée National Gustave Moreau pour l’exposition « Bestiaires Croisés » en 2016, l’Aquarium de Paris en 2017 pour l’exposition « Codex en Eaux Fantastiques » ou les égouts de Paris en 2018 pour « Légendes Souterraines ». Il est également l’auteur d’un essai sur l’origine et les contours du Street Art, « Pourquoi l’art est dans la rue ? », publié chez Critères Editions en 2018.
Partant du principe que le street art, et l’art tout court, est une forme de liberté, il tente de se libérer de toutes contraintes pour créer. Il ne fait donc aucune esquisse et ne cherche pas à faire une représentation parfaite de ses créatures mais simplement à exprimer un imaginaire. Dans la rue, pour des raisons pratiques, il ne travaille qu’avec trois marqueurs à peinture gris, noir et blanc et décide au dernier moment de la créature à représenter. Il la numérote selon un ordre qui lui est propre et lui donne un nom latin qui permet de l’identifier. L’aspect brut, presque enfantin de ces créatures, fait écho aux enluminures médiévales peintes par des moines qui n’avaient souvent pas vu les animaux -lion, éléphant, dragon, licorne- ou encore à la bande dessinée. Qu’on les trouve tendres ou terrifiantes, les créatures du Codex Urbanus apportent une touche d’onirisme insolite dans les rues de la capitale.
19.09.2019 > 29.09.2019
Mosko - « Black and Wild »
Exposition du jeudi 19 au dimanche 29 septembre 2019
Gérard Laux dit Mosko a fait bien du chemin depuis ses débuts dans le quartier de la Moskova, qu’il investit dès 1989. Le prolifique pochoiriste a inspiré nombre d’artistes urbains et n’a eu de cesse d’affiner sa pratique et d’enrichir son univers au cours de ses multiples voyages et collaborations. Mosko a participé récemment à des projets collectifs mettant en exergue la diversité de l’écosystème, de la Forêt Escargot place Stalingrad aux expositions itinérantes solidaires au sein des Hôpitaux de Paris et d’Ile de France.
Dans le cadre de cette exposition solo, une fois n’est pas coutume, Mosko met le focus sur le noir et blanc allié aux teintes grises. Le titre « Black and Wild » évoque la panthère géante peinte à Montévrain réalisée pour un festival de Street Art au Clos du Chêne. La jungle sauvage quasi monochrome ici présentée diffère de la ménagerie multicolore à laquelle l’artiste nous a habitués, et ce de façon disruptive. Il nous offre à voir cinquante nuances de gris en une version originale sous-titrée qui semble s’harmoniser avec les murs bétonnés et les voies bitumées de la ville. Mais c’est pour mieux en dessiner les contrastes.
Le support choisi demeure le bois, rappel de la nature présente dans l’ensemble de son travail autour du bestiaire sous forme de planches récupérées et assemblées, formant des pièces de lambris faites maison. Miniaturisés sur une vingtaine de formats petits à moyens, les grands félins sont des sujets de prédilection que l’on retrouve avec bonheur sur les cimaises avec quelques zèbres, girafes et suricates. Portraits en buste ou en pied, en position tapie, cambrée ou rêveuse, les bêtes s’imposent en déployant leurs pattes de velours sur des surfaces brutes et sans fioriture. Les panthères tachetées et les tigres striés de noir s’impriment en filigrane par le biais du pochoir retravaillé au pinceau. L’impression d’un zoo en liberté est accentuée par l’absence de cadre et de décor, soulignant une volonté de l’artiste de s’attacher à la seule figure animale. Si certaines pièces sont rehaussées de bandes colorées suivant les rainures du bois, l’ensemble met en valeur toute la beauté mystérieuse des pelages fauves. Ce portfolio démontre sans ambages que le travail de Mosko évolue depuis 30 ans, tant dans la recherche du mouvement que dans la finesse d’exécution.
Chrixcel
05.09.2019 > 15.09.2019
S T R E E T A R T M I N I A T U R E
Exposition du jeudi 5 au dimanche 15 septembre 2019
Avec la participation de : Agrume / Ardif / Mélanie Busnel / Codex Urbanus / Dark Snooopy / Nadège Dauvergne / Pablo Delgado / Ender / Juan Fantôme / Hazul / Philippe Hérard / Horor / JBC / Fred Le Chevalier / Levalet / Mara / Matt_tieu / Moyoshi / Murmure Street / Nhobi / Ninin / Nosbé / Paella? / Parvati / Petite Poissone / Jérôme Rasto / Retro / Jordane Saget / Saint-Oma / Saxartwork / David Selor / Tetar Max / Teuthis / TocToc / Treize Bis / Vermibus...
16.07.2019 > 21.07.2019
BESTIARIO - Saxartwork
Live painting et exposition
Exposition du mardi 16 au dimanche 21 juillet 2019
Présentation d'un nouvel artiste, Saxartwork, pour une session « Live painting » et un accrochage de ses dessins !
De la Jungle à la ville en passant par les profondeurs abyssales de l’océan, mes œuvres explorent la relation entre l’homme et son environnement.
Au travers de différentes formes d’expression comme le street art, la peinture sur toile ou la sculpture, l’imaginaire et la poésie se rencontrent pour en faire voir de toutes les couleurs...
Mes inspirations varient selon les périodes mais se rattachent souvent à des thèmes comme l'environnement, l'enfance ou la pop culture.
Matt_tieu arpente les rues de la ville pour dessiner un peu partout à la craie des visages et les animaux d’un bestiaire choisi pour amuser et émerveiller. Son animal phare est l’autruche, plus gros oiseau du monde à l’air un peu gauche et qui prête à sourire.
L’œuvre a vocation à être éphémère, dans la veine de l’art urbain où une fresque ne tient jamais très longtemps, car le mur sur lequel elle se trouve est souvent recouvert de peinture et le dessin effacé.
Pour lui, l’important est d’être touché au coin d’une rue par les formes étonnantes d’un animal qui nous surprend, en général de grands volatiles, comme les échassiers, les marabouts et bien sûr l’autruche.
Depuis peu, des squelettes d’animaux ont fait leur apparition. Animés d’une seconde vie, ils arpentent les murs de la ville et jouent avec le décor et les passants.
Ils se veulent également une alarme pour l’époque que nous traversons, où pollution et réchauffement climatique n’ont jamais autant impactés l’ensemble des espèces.
23.05.2019 > 02.06.2019
Ender - « Fragile & Non conforme »
Exposition du jeudi 23 mai au dimanche 2 juin 2019
« Fragile & Non conforme », c'est d'abord un projet que j'ai voulu pour la rue, un projet débuté en septembre dernier, et qui va me suivre encore quelque temps je crois...
Je voulais travailler sur ce thème, aussi bien sur le fond, que sur la forme. Je pensais que ces pochoirs sur papier, déchirés pour laisser apparaître un sous texte, n'allaient pas résister longtemps. Que des doigts allaient tirer sur ce qui dépassait et arracher le tout. Et c'est ce qui est arrivé parfois ! Mais le plus souvent, même plusieurs mois après, ces œuvres restent plus ou moins intactes. Pas si fragile donc... et pas si conforme à ce que je croyais.
Cette exposition c'est mon regard sur les sentiments, les serments, les émotions, fragiles et parfois peu conformes. C'est mon regard sur notre société, notre existence, notre nature. C'est mon regard sur la parole comme sur le silence, sur les battements de cœur au sens propre ou figuré. Toutes ces choses qui font nos vies fragiles et donc précieuses.
Cette exposition c'est mon regard, et pourtant sur mes œuvres vous n'en croiserez aucun... aucun sinon le vôtre qui vous sera renvoyé. « Fragile & Non conforme » est une exposition très personnelle, très intime, puisse-t-elle résonner en vous.
09.05.2019 > 19.05.2019
Mélanie Busnel / Tuco - « Tubercules & Manimals »
Exposition du jeudi 9 au dimanche 19 mai 2019
Dans « Tubercules & Manimals », Mélanie Busnel a choisit de travailler sur la création de personnages hybrides associant l'homme et le végétal. A partir de gravures issues d'encyclopédies botaniques du XIXe siècle et de celles glanées à partir d'un célèbre journal mensuel, elle s'inspire de Prévert et de Saint-Exupéry pour valoriser l'homme et l'enfant dans de multiples postures : celui qui contemple, celui qui cultive, celui qui porte, celui qui rêve, celui qui s'empêche, celui qui pose. Différents états qu'initie la tubercule géante, et toujours la poétique qui s'installe, l'incongru qui s'immisce, le grotesque qui s'impose. Ces associations éveillent, interrogent le sens, et soulèvent la question de l'identité et la notion du travail.
Mélanie Busnel, artiste, graphiste et illustratrice diplômée, vit et travaille à Auray dans le Morbihan. Son dada est le collage. Attirée par le trait singulier de la gravure, Mélanie chine et collecte des documents édités entre 1840 et 1920, récupérés dans des livres et encyclopédies glanés en brocantes et parfois dans les archives locales. Elle fait ainsi renaître des sujets oubliés. Après numérisation et agrandissement, elle découpe, assemble les documents puis façonne et compose en pêle-mêle ses propres illustrations surréalistes, parfois grotesques, toujours poétiques. Par ces gestes méticuleux et l'utilisation à la fois subtile et précise de la peinture, elle valorise un patrimoine iconographique. Inspirée par les caricaturistes Daumier et Grandville, la poétique de Méliès, l'imaginaire de Prévert et les objets volants de Miyazaki, elle invite le spectateur à une plongée abyssale, à revisiter les bestiaires, à tutoyer la botanique, à prendre de la hauteur sur des zeppelins, à réinventer la ville... Telles des figures de style, ses associations d'images invitent au voyage et à la rêverie en recomposant des paysages ludiques et oniriques, des personnages hybrides et charismatiques, des fictions décalées et humoristiques. Matérialiser un lien avec la mémoire, créer un dialogue, convoquer les souvenirs, faire renaître les madeleines de Proust en chacun d'entre nous, sont autant d'intentions qui l'animent. Mélanie Busnel réalise des commandes de fresques murales et de collages urbains. Elle expose en France et à l'étranger tout en continuant à travailler dans les milieux de l'édition et du graphisme. Depuis 2015, elle collabore aussi avec l'artiste Erika Raio, sous le nom d’Encre Fertile.
Tuco est né à Besançon. Pas forcément évident d’évoquer ses propres travaux mais pour résumer : j’ai deux outils favoris : mon appareil photo et mon cutter. J’aime particulièrement décorer les rues et agir dans l’espace public avec mes pochoirs, j’apprécie énormément inclure quand je le peux les habitants dans mes projets. Je peins également dans mon atelier sur différents supports, particulièrement le bois, mais aussi les livres, les cartes... Mes créations prennent leurs sources dans la photographie. Je travaille toujours à partir de mes propres clichés sur lesquels j’ajoute, change ou «maltraite» des éléments. Chacun de mes dessins a une histoire particulière dans mon esprit : un passant au marché le dimanche matin, un musicien assis dans la rue, une grand-mère marchant tranquillement... J’aime particulièrement mélanger humains et animaux. Ces créatures hybrides que je nomme manimals peuvent interroger ou tout simplement étonner le passant. Que font les manimals au sein de ces constructions urbaines ? Que pensentils réellement de nos villes modernes, eux qui représentent un côté sauvage en opposition avec le béton qui les entoure ? Portent-ils un regard différent du fait de leur originalité physique ? Que pensentils en nous observant et que pensons nous en les regardant ? Je pense que les manimals possèdent un côté mythologique universel : ils représentent à la fois le bien et le mal, ils s’adressent à tous, enfants comme adultes, ils sont aussi séduisants que dérangeants... L’essentiel étant qu’ils surprennent !
04.04.2019 > 19.04.2019
Agrume - « Temporel »
Exposition du jeudi 4 au vendredi 19 avril 2019
Les vagues du temps déferlent
Elles saisissent et relâchent
s'avancent et se retirent
dans un battement familier
La houle est aveugle, insensible
Et son clapotis est fait du silence
Pourtant elle danse autour des choses,
s'immisce, froisse les vivants, abîme les matières
Les minutes, les heures glissent en écume, s'évaporent
et leur passage crée et estompe, façonne sans obstacle
Eclat de fragilité étalé là, comme un spectacle
Les vagues du temps déferlent, encore
Agrume
Avec l'exposition Temporel, Agrume, discute avec le temps. Un dialogue rendu possible grâce à des supports travaillés par l'âge. L'usure de la matière, les couches de vieillissement sont un paysage dans lequel il faut s'inscrire. Peindre c'est parfois remplacer le temps, l'accélérer, le matérialiser. Ici l'apprentissage et l'imitation de procédés temporels sont mis en œuvres. On rencontre l'usure d'un papier de verre, la rouille sur le métal, la gravure, l'entaille, l'effritement, le papier déchiré. Agrume ajoute une trace comme un mot, dans la continuité d'une écriture déjà présente. De l'autoportrait naît une histoire souvent intime, pourtant universelle. En résonance avec la forme il nous raconte la présence et l’absence, la conscience du temps et la fragilité du vivant.
21.03.2019 > 31.03.2019
Petite Poissone / Don Mateo
« Femme, Homme, mode d'emploi »
Exposition du 21 au 31 mars 2019
Femme, Homme, mode d'emploi c'est la rencontre entre deux univers, deux points de vue, deux artistes. Une réflexion ciselée entre poésie espiègle et portraits aériens. Le questionnement de la vie au sens large est bien au centre des créations. ici, évidemment, pas de véritable mode d'emploi, vous ne trouverez que des questionnements sur notre condition de mortel. Un voyage dans la boite crânienne d'une femme à la prose redoutable, une excursion par le prisme d'un homme aux portraits poétiques...
Mais le propre intime du spectateur s'en trouve également bousculé à travers le miroir de l'existence, car rien n'est livré de manière facile, chaque oeuvre laisse place à qui veut s'engouffrer dans les dédales de l'imagination et de l’interprétation personnelle. Ce qui lie ces deux artistes aux parcours atypiques c'est avant tout ce goût de la vie. Cette envie d'en découdre avec la morosité ambiante. Un regard bienveillant sur le monde qui nous entoure avec humour, délicatesse, dérision mais toujours avec force. Ce goût également de la liberté, créer, créer partout, chaque jour, des rues grenobloises aux murs lyonnais jusqu'au cabinet d'amateur. Artiste grenobloise, Petite Poissone est née en 1976. Son travail est essentiellement basé sur le texte, assez rarement illustré. Elle dessine et note ses impressions dans des carnets remplis chaque jour, qui deviennent des livres conçus de façon artisanale. De ces notes quotidiennes sont également issus les aphorismes collés dans la rue ou sur des objets du quotidien. La recherche de rupture et de décalage constitue le fil rouge sa production, tant dans la forme que dans le fond. Des textes très propres - découpés et alignés au millimètre près - collés sur les murs sales de la rue, des mots doux présents dans l'inconscient collectif (proverbes, chansons populaires) détournés de façon parfois vulgaire, des messages féministes ornant les ustensiles ménagers emblématiques de la femme au foyer des années 50/60. Pour créer une réaction, l'humour est distillé dans les revendications.
Né dans le début des 80, Don Mateo grandit avec la culture hip hop et se passionne très rapidement pour le graffiti. En 2003, il rejoint les Beaux Arts de Besançon puis la Facultad de Bellas Artes de Cuenca en Espagne... L’art ne devait plus jamais le quitter désormais ! En 2010, Don Mateo s’installe à Lyon et en fait son nouveau terrain de jeux. Très vite, il revêt les murs des villes de ses fameux portraits : des anonymes qui interpellent par l’émotion et l’énergie qu’ils insufflent. Son leitmotiv, son ambition, ce qui l’anime ? : «Agir comme antidépresseur urbain et questionner la peinture! » Tel Zorro et son épée, c’est à la pointe de son scalpel qu’il trace ses lignes pour créer l’émotion, la surprise et ainsi révéler le vide et sculpter la lumière à travers les regards qu’il saisit. Il bouscule les codes de l’urbain pour partager son regard sur le monde et contredire le mouvement avec ce style unique qui lui est propre. Le portrait est un prétexte pour traiter des problématique de la peinture (la figure, la ligne , la lumière). C’est en oscillant entre peinture et sculpture que ces portraits prennent sens. Il révèle la fragilité de notre existence avec subtilité, poésie et un certain brin de malice. «Je m’inspire de la vie en générale et puis je fais selon mes envies ... Mes pièces sont parfois engagées mais ce n’est pas de l’activisme. C’est plutôt une expression, un regard sur un sujet. Je suis plus tourné vers l’art, donner un message pour dénoncer entraîne vite dans l’illustration, dans le quotidien... Je préfère toucher à des notions de poésie, de choses qui nous échappent, tendre vers un ressenti ... ».
07.03.2019 > 17.03.2019
Codex Urbanus - « Botanica »
Exposition du jeudi 7 au dimanche 17 mars 2019
Plantes carnivores et créatures vénéneuses, fleurs tentaculaires et ronces malicieuses... Codex Urbanus nous ouvre les grilles de son jardin secret, mi-paradis mi-enfer, suspendu au-dessus de la réalité urbaine comme un miroir lacustre inversé. Venir flâner dans les allées fleuries et les ténébreux bosquets, se perdre en suivant une chimère touffue ou une palmeraie flottant dans une bulle, effeuiller un florilège de symboles et, au détour d’un massif de lys ou d’un étang verdâtre, se prendre à rêver d’une nature violemment envoûtante, et tellement éphémère...
Du 7 au 17 mars, le cabinet d’amateur se transforme en jardin clos médiéval le temps de l’exposition « Botanica », pour contempler l’herbier mouvant du street artist Codex Urbanus.
Pour sa première exposition personnelle à Paris, Hazul présente trois séries qu'il développe régulièrement - "Modular", "Altar" et "Aura". Ce sont trois faces d’un même corpus, différentes manières d’exprimer l’équilibre et l’harmonie des formes et des symboles. À l'intérieur de ce "Prisma", nous trouverons des éléments mystérieux, des figures féminines, des oiseaux et des cristaux, comme si la lumière, lorsqu'elle frappait cet espace, allait s'étendre et se multiplier dans plusieurs directions.
Après avoir exploré le travail des lettres dans les années 90, Hazul a finalement adopté une ligne artistique de nature plus abstraite. Ses mariages entre lignes géométriques et formes organiques évoquent des civilisations anciennes ou tribales ; les contours épais et le façonnage des ombres donnent un aspect flottant et surréaliste à ses compositions. Inspiré par les vieilles rues de Porto, il diffuse, dans un langage universel imaginaire, un message laissé à l’interprétation de chacun.
07.02.2019 > 17.02.2019
Tetar Max - « Totémisme »
Exposition du jeudi 7 au dimanche 27 février 2019
Né en 1977 à Paris, Tetar Max a passé son enfance à Rennes et a étudié à Toulouse avant de revenir à Paris en 2003. Intéressé très tôt par les arts visuels, ses études se sont orientées dans ce sens (BTS graphisme ETPA). Il a ainsi développé un code graphique qui lui est propre, en fonction de ses affinités et de son approche de l’art.
Son travail se situe entre la peinture et l’écriture automatique, le tag, l’art brut, la peinture gestuelle, l’art primitif, l’art aborigène, etc. Il recrée des rituels de peintures, des gestes d’écritures ou de peintures non réfléchis et spontanés, guidés par la gestuelle du corps qui trace et de la surface qui reçoit.
L’approche intellectuelle de son travail intervient en amont pour nourrir ses rituels d’influences, d’images, de systèmes d’écriture (pictogrammes, idéogrammes, calligraphies, cryptogrammes etc.). Son objectif est de rester le plus fidèle possible à son instinct lors de l’acte de peindre, pour retranscrire au mieux un caractère primaire ou primitif.
Après plus de 800 jours de travail, Epi2mik présentera, au cabinet d'amateur, son dessin de 10 mètres de long par 1,50 mètre de large, le dimanche 13 janvier 2019 à partir de 14 heures !
Comme sur les cartons de déménagement, on pourrait écrire : « Attention, fragile ». Après 10 ans de rue, d'allers-retours en Hp et autres gardes à vue, un infarctus et un emphysème pulmonaire. Epi2mik, 44 ans, dessine depuis plus de 800 jours sur sa nouvelle œuvre. Un parchemin de papier de 10 mètres de long, sur lequel ses « proliférations anarchiques de formes circulaires » tendent vers « l'évasion, un état de rêve » laissant son « hypersensibilité apparaître aux yeux de tous ». Un travail hyper minutieux et franchement remarquable. « C'est très physique, mais ça me canalise, j'ai commencé par les quarks, puis les atomes, les molécules, les cellules... C'est comme une trance. Ça ne me lâche pas. Avant mes cercles étaient comme des fleurs qui pollinisaient la ville. Aujourd'hui, c'est plutôt un champignon qui se développe, la vie qui se dessine sur un fil. Un voyage au cœur de la matière. »