|
06.03.2014 > 21.03.2014 |
de filles en
fils...
Muriel Baumgartner, FullMano, Agnès
Maitrejean, Magali Touvron
Exposition du jeudi
6 au vendredi 21 mars 2014
Vernissage le jeudi 6 mars à
partir de 18 h |
Entre couture et suture, broderie et tatouage, peau
et tissu, quatre artistes sont réunis pour cette exposition
où il sera question du fil, des filles, des fils, du corps
et de la nature humaine. Muriel Baumgartner, nous
ouvre son cabinet de curiosités, corps biologique, écorché
et bestiaire, le fil devient organique et vivant. FullMano brode sur tout support, sauf le tissu, il dessine avec le fil un
univers, entre provocation et affirmation, où les hommes
et le point de croix font bon ménage. Agnès
Maitrejean fait ressurgir les souvenirs de l'enfance, entre
travaux d'aiguilles et imagerie populaire, elle mélange les
temps, entre passé et à venir, rêve et réalité.
Pour Magali Touvron, le fil devient tatouage, elle
a traversé les mers pour nous rapporter de ses voyages imaginaires
d’étranges reliques et des fragments de peau brodés.
/
téléchargez le communiqué de presse /
Facebook
https://www.facebook.com/events/1443551869209974/ |
|
|
|
Muriel Baumgartner
J’arrive au monde en Normandie, en
1966, où je passe une enfance avec déjà
une âme de solitaire. J’étudie durant 5
ans à l’École des Beaux Arts de Rouen,
et obtiens mon DNSEP en 1992.
Je mène depuis 1990 un travail de
recherches plastiques qui s’élabore autour de
la notion d’identité : processus graphique qui
se construit dans mon quotidien. Il se dégage à
partir de ma propre histoire une écriture qui joue
avec les différentes empreintes de ma mémoire.
C’est à la fois un travail biologique et biographique.
Je grave parce que j’ai besoin de marquer les choses
en profondeur et de créer dans des temps et des supports
intermédiaires, de découper, de griffer, de
gratter, de ronger, de sillonner, et même de déraper.
J’interviens avec des matériaux étrangers
aux techniques de la gravure, et depuis 2003 je me suis appropriée
le fil. Je brode le fil pour mettre du lien, j’enfile
le fil et je fais des nœuds, le trait prend forme dans
la 3e dimension et l’accumulation donne à voir
un volume : une gravure en hyperrelief. |
|
|
|
|
FullMano
FullMano, un artiste toujours sur le fil.
Il brode sur papier, disque vinyl, tapisserie, tirage numérique,
vaisselles, photos, céramiques, papiers, etc…
Tout est bon pour y tisser sa toile, sauf le tissu !
Les différentes techniques artisanales
de la couture lui permettent de créer un décalage
avec ce qui est représenté, confrontant ainsi
des univers souvent très lointains. Créant ainsi
des niveaux de lectures différents en m’appuyant
sur une iconographie familière. Artiste à inspirations
multiples, FullMano évolue et travaille ses œuvres
dans un environnement osé et décalé qui
ne peut qu’aiguiser la curiosité.
Graphisme, culture pop, mode… Bien des
directions que cet artiste rassemble sur ses créations
avec un fil conducteur qui se rapproche souvent, à
sa manière, du corps humain, des codes de masculinité.
Développant depuis quelques années une recherche
picturale autour des questions de genre & de l’identité. |
|
|
|
|
Agnès Maitrejean
Faire de l’art, c’est raconter
une histoire, qu’elle soit intime ou universelle et
c’est aussi savoir faire passer des émotions.
Chacun doit pouvoir s’y projeter et imaginer des situations.
Vont se côtoyer nos expériences, nos rencontres
; chaque œuvre est le fruit d’une rencontre liée
à la culture et à l’émotion.
Je travaille depuis longtemps l’estampe,
à travers des techniques comme la gravure et la sérigraphie.
L’estampe, c’est l’art de la trace et de
la mémoire. Les tissus utilisés sont souvent
empreints d’histoires, de vécu et s’identifie
comme un support du quotidien.
Je me rappelle que très tôt dans
ma vie, j’ai voulu m’exprimer par le dessin et
la peinture. L’art m’a toujours apporté
un grand sentiment de réconfort, presque thérapeutique.
Je suis rentrée après mon bac aux Arts Appliqués
Duperré, puis aux Beaux- Arts de Paris où j’ai
découvert l’art de l’estampe : la lithographie
que j’ai pratiquée de nombreuses années,
la sérigraphie et enfin la gravure et particulièrement
l’eau forte. Je m’inspire de ce que j’entends,
de l’art et des croyances populaires, des images anciennes
imprimées, de mes souvenirs nostalgiques et à
venir…
|
|
|
|
|
Magali Touvron
Lors de ses voyages lointains dans des pays
disparus, engloutis par les flots, elle rapportait quelques
étrangetés et bizarreries de la nature. Les
années passèrent, en se penchant sur ses souvenirs,
maintenant que ses voyages ne sont plus qu’intérieurs,
elle se souvient de ces aventures extraordinaires. Le désir
de retrouver et de montrer une chambre d’art et de merveilles,
une singularité, pour aiguiser la curiosité
du monde, pour que la beauté, l’incongruité
et l’étonnement deviennent le bien de chacun.
Avec évidence « le cabinet d’amateur »
devient la « kunst und wunderkammer ».
|
|
|
|
|