De l’huile et de l’encre
D’un côté - après avoir
vécu devant l’immensité de l’océan
à Ouessant - des « Horizons ». Un jeu de couleurs
pures à l’huile, comme une rythmique jazz improvisée
sur une structure en noir & blanc. Des cordes plus ou moins
tendues qui vibrent dans l’espace et dans le temps. Une tentative
un peu folle pour continuer quelque chose au-delà de Marc
Rothko ou Nicolas de Staël ? Cela peut sembler ambitieux, mais
c’est à cet endroit que je resitue ce travail.
De l’autre - après s’être
égaré dans le labyrinthe de l’essence humaine
- des regards perdus nommés « Uranium ». Une
suite de formes peintes à l’eau dans lesquelles l’encre
de Chine vient révéler une figure venant de l’intérieur.
Comme des dissolutions de visages qui apparaissent. Des silhouettes
mouillées sur du papier à fleur de peau avec à
peine de dessin.
Sommes-nous encore dans le portrait ?
Sommes-nous encore dans le paysage ?
Il se pourrait que ces deux approches développées
en parallèle au limite de la représentation - questionnent
le vide qui nous entoure et celui qui nous constitue. Comme un pont
entre l’océanique et le méditerranéen,
le mythologique et le cosmique. Gibraltar, les Pyrénées.
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