Alias est un artiste urbain allemand, il commence le street art à Hamburg en 2001, deux ans plus tard, il s'installe à Berlin pour travailler sur ses propres productions. En s'appuyant entièrement sur la technique du pochoir, les pièces de rue de cet artiste présentent principalement des enfants et des adolescents. C'est un thème relativement courant dans le domaine depuis des années, mais ce qui rend les pochoirs d'Alias sans précédent est le fait qu'il présente généralement ses sujets dans des situations difficiles, confrontés à des questions terrifiantes.
Fidèle aux origines du pochoir, Alias utilise principalement du noir et blanc dans ses compositions, bien que de petites touches de couleur rouge soient régulièrement présentes. Cette décision stylistique fonctionne très bien lorsqu'elle est jumelée aux thèmes et aux figures graphiquement dessinées que cet artiste aime tant - scènes déchirantes comme un enfant criblé de balles (Body Body Head) ou un enfant avec un sac à dos qui pleure et se cache face aux spectateurs.
Autant nous détestons l'admettre, nos sociétés contemporaines sont pleines de telles scènes et c'est pourquoi le travail de cet artiste est si efficace pour nous toucher sur un plan émotionnel. En raison de la vision tragique des victimes innocentes, l'art d'Alias a souvent été perçu comme politiquement engagé, mais en réalité il veut seulement partager et nous faire voir les tragédies personnelles et l'injustice.
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SP38 est né à dans Coutances, dans la Manche, en 1960, et y a passé sa jeunesse. Il a suivi pendant deux ans une formation à l'atelier d'art " La Poulinière " à Saint-Lô, puis aux Beaux-Arts de Cherbourg entre 1976 et 1979.
Il a ensuite vécu à Paris pendant quatorze ans, de 1981 à 1995. D'abord installé dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il a beaucoup déménagé et a été actif dans de nombreux squats artistiques : CAES, Boinod, le Garage 53, Europaint, Trévise, la Forge de Belleville, Turquetil, rue du Dragon, rue Blanche, la Grange aux Belles... Il est aussi l'un des principaux animateurs du mouvement artistique underground "Zen Copyright" qui regroupe entre autres les artistes : Davis-Dutreix, Momo, Pedrô!, Ed. Néant et Myster X.
En 1985, SP 38 participe au premier rassemblement du mouvement graffiti et d'art urbain à Bondy (Île-de-France), à l'initiative des VLP, en compagnie de Blek le rat, Jef Aérosol, Miss Tic, Banlieue-Banlieue, Speedy Graphito, Nuklé-Art, Futura 2000, Epsylon Point…
En 1987, il fait partie des 95 artistes réunis dans l'exposition "Free Art, l'année Beaubourg" au Free-Time de la rue Saint-Martin, organisée à l'occasion du 10e anniversaire du Centre Pompidou, avec, entre autres, Monique Peytral, Jean Starck, Robert Combas, Miss Tic, François Boisrond, Lolochka, Jérôme Mesnager, Henri Schurder, Daniel Baugeste, Jef Aérosol, Ody Saban, les VLP, Pascal Barbe, Paella Chimicos, Epsylon Point, Banlieue-Banlieue, Rafael Gray, Frédéric Voisin…
SP 38 a passé beaucoup de temps rue Dénoyez à Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris, où il a recouvert les murs de ses affiches et peintures, et exposé dans la galerie Frichez-nous la Paix. Il s'y est beaucoup impliqué jusqu'à la fin de ce lieu emblématique du graffiti parisien, pendant l'été 2015.
En août 1995, il part s'installer à Berlin, la ville qui "représentait tout ce qui était possible dans le street art"4. Il y retrouve les squats artistiques : Tacheles, Acud, Prora à Rügen, la galerie Blühende Landschaften, Stattbad. Il colle sur les murs de la ville des affiches aux slogans ironiques, tels que "Vive la bourgeoisie", "Vive la crise".
Depuis 2008, SP 38 participe activement à l'aventure littéraire et artistique "Instin" initiée en 1997 par l'écrivain français Patrick Chatelier, en collant ses affiches "INSTIN" sur les murs de nombreuses villes de la planète.
En 2015, il participe à « Art Résidence - Quai 36 » à la Gare du Nord et en 2016, dans le cadre de l'opération « Ralentir Street Art », il réalise une fresque sur la palissade du musée de La Poste, à Paris.
En 2017, SP 38 vit toujours à Berlin, il ne parle toujours pas allemand et continue à voyager à travers le monde pour coller ses affiches, ses stickers et exposer ses œuvres.
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Vermibus, né en 1987, à Palma de Majorque en Espagne, commence le graffiti dès son adolescence. En 2003, il s’installe à Madrid où il explore différentes techniques et rencontre les membres du collectif TGLQV (¿Te Gusta Lo Que Ves? - Do You Like What You See ?) connus pour leurs pochoirs anti-pub. Il travaille comme illustrateur puis comme photographe dans une agence. À la fin de l'année 2010, à l’occasion d’un voyage à Berlin, il est séduit par la scène artistique et décide de s’y installer pour commencer une nouvelle vie.
Il intervient directement sur les affiches avec des solvants, après frottage, grattage et manipulation des couleurs, il créé de nouvelles images bien éloignées des publicités originales.
Son premier projet à grande échelle a été Unmasking Kate (2012), où il utilise Kate Moss, une icône de la mode mondiale, comme cible pour contester l'industrie de la mode.
En 2013 avec Dissolving Europe, il élargi son champ d’intervention sur les affiches publicitaires d’Amsterdam, Bruxelles, Paris, Milan et Vienne.
En 2015, il se lance dans un nouveau projet, Unveiling Beauty, en collaboration avec la galerie Open Walls de Berlin. Il décide d’intervenir pendant la Fashion Week de New York, Londres, Milan et Paris.
Au cours de ces quatre dernières années, Vermibus a réalisé plus de 600 interventions dans l'espace public à travers le monde. Ses œuvres nous parlent de la société contemporaine, mettant en lumière les questions liées à la beauté artificielle, au glamour et à la consommation.
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