« Un Point d’un pacte, comme
signe de reconnaissance,
c’est vouloir que les armes deviennent outil de création.
»
Chaque artiste se doit à un engagement fort,
pour exprimer et défendre ses convictions. En résonance
avec l’époque actuelle, Thomas, après avoir
créé son propre langage, devient porteur d’un
message universel compréhensible par tous. Faisant table
rase de la peinture et des arts décoratifs, il a rangé
ses pinceaux et a pris les armes !
Questionnement de l’artiste, confronté
à la violence quotidienne, à l’incommunicabilité
qui s'est installée entre les hommes, à l’avenir
de l’humanité. Les armes existent parce que personne
n'a trouvé un moyen assez puissant pour remplacer leur fonction
précise et réelle qu'elles ont lorsqu'elles parlent.
Dans notre société, celui qui crie le plus fort est
celui qui se fait entendre.
Thomas a détourné les armes de leur
fonction première et les a utilisées comme outil de
création, en conservant leur usage mais en leur donnant une
autre cible. Il a su capter leur puissance destructrice, pour donner
naissance à une œuvre d’art, dans un Big Bang
originel. Il a su garder ses distances face à cet instant
de création, car c'est le projectile qui va inscrire dans
la matière une trace indélébile. Fragilité
du verre, les fissures provoquées par l’impact ressemblent
à des lignes de vie, toutes semblables, mais toutes différentes,
chaque œuvre est comme chaque être, unique.
En 1987, Thomas a proposé un pacte pour que
les armes à feu deviennent des outils de création
: « Apprendre aux armes à être un outil de création
et non pas de destruction ». Minimum de moyens utilisés,
puissance esthétique et éthique, Thomas nous montre
la réalité, nous incitant à la réflexion
sur l’utilisation des armes. L’exposition présente
1000 & 1 points d'impact ou « Points d'un pacte »
comme il les nomme, une œuvre vitale et essentielle.
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