KAMLAURENE est la fusion de deux êtres amoureux, à Paris. La peinture, l’architecture, le vêtement, les avancées technologiques et les sciences façonnent leur monde et nourrissent leur imaginaire.
KAMLAURENE cherchent à représenter leur perception de l’homme évolué dans son environnement par un travail pictural et une recherche permanente sur la couleur et la forme. Les mélanges de peintures acryliques sont des étapes décisives dans leur processus de création qu’ils définissent comme naïf et brut.
Le couple a d’abord peint sur toiles des scènes de vie amenant l’observateur à partager l’intimité de leurs êtres dorés toujours représentés de face. Depuis 2014, KAMLAURENE les invitent à observer notre temps à leur tour.
De la toile au papier kraft, le duo met toujours un point d’honneur à ne produire que des pièces uniques, réalisées à la main et au pinceau. Les formats des collages varient et les couleurs se multiplient au fil des rencontres qu'ils suscitent dans nos rues. Par cette démarche, les artistes s'interrogent sur notre devenir, nos métamorphoses et aux conséquences de nos « progrès ». |
Passé l'encoignure, ils sont là. En position frontale. Le regard intense et pénétrant. Ils scrutent, observent. Attentifs. Bienveillants mais pourtant troublants. Qui sont-ils ? Que nous veulent-ils ? Qu'attendent-ils de nous ?
Des pupilles surdimensionnées, semblables aux fleurons de tournesols, leur confèrent une parenté certaine avec les humanoïdes tournesols vangoghiens, étonnant mélange d'évidente simplicité et de déroutante complexité.
L'allure des personnages, leurs postures – réminiscences d'une enfance encore si proche –, leur pureté de trait diffusent une sensation de sérénité, de familiarité. Même si, comme Henri Rousseau dont on dit que ce qu’il voyait n’était qu’amour et nous ferait toujours des yeux émerveillés, naïveté et crédulité ne sont pas de mise.
À l'image du Douanier, le décor ne joue pas les seconds rôles. En arrière-plan s'élèvent fréquemment des éléments urbains contemporains. L'ébauche d'une architecture tracée au cordeau, dont les reflets colorés préfigurent la romance entre réel et imaginaire… Vivre en couleurs pour voir le monde autrement. Les couleurs, vecteurs d'idées, de langage, de concept, longuement travaillées et assemblées à la manière de l'enlumineur monacal ou du vitrailliste médiéval.
Ici ou là, invité surprise, un hibou se tient, rangé, ainsi qu'un dieu étranger, dardant son œil sombre. Il médite. Hibou qui, depuis l'antiquité, aux côtés d'Athéna suggère sagesse et clairvoyance tout autant qu'imprévisibilité, mélancolie ou noirceur…
Kam et Laurene inspirent la peinture, la palette, la toile, le collage à pleins poumons. De l'aube au crépuscule, à l'atelier comme dans la rue, ils partagent la vision d'un être éclairé, connecté, représentant d'une « cyberhumanité » où science, technologie, médecine, connaissances, transcendent l'humain, lui offrant le « repos dominical » d'un monde meilleur.
Leur credo, leur philosophie : un état pur. Sur ce chemin, il n'y a pas de lumière éblouissante, il n'y a que des flambeaux dans la nuit.
Jean-Luc Hinsinger
Avec la complicité de Paul Eluard, Charles Baudelaire, Aldous Huxley, Michel Pastoureau et Edgar Morin. |
Le Génie en Liberté est un événement biennal, organisé par le Génie de la Bastille. Il propose à un large public un parcours culturel entièrement gratuit dans le quartier du XIe arrondissement de Paris.
ATELIERS D'ARTISTES / COMMERCES / GALERIES / INSTALLATIONS / etc.
Vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 septembre de 14 à 19 h
Le Génie en Liberté convie plus de 90 artistes repartis sur près de 50 lieux. Nous vous invitons à venir découvrir toutes les formes de l''art contemporain à travers des lieux variés : des ateliers d'artistes, des commerces accueillant des artistes ou proposant des productions insolites en lien avec l'art (bars, restaurants, fleuristes, bijoutier, céramistes, designers, etc.), des galeries d'art, un théâtre, une école de stylisme, des espaces urbains (squares, rues, trottoirs, friches) et même des voitures ! |