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17.02.2016 > 26.02.2016 |
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Art Urbain Contemporain IV
Pour la quatrième édition des expositions consacrées aux arts urbains, le cabinet d'amateur présente une sélection d'œuvres de Ender, Philippe Hérard, Florian Marco, Smot, David Veroone...
Accrochage du mercredi 17 au vendredi 26 février 2016
Vernissage le mercredi 17 février à partir de 18 heures
Facebook
https://www.facebook.com/events/823999134392795/ |
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Né en 1973,
Ender a vécu 25 ans dans le quartier de Belleville à
Paris (haut-lieu du street art parisien dans les années 80),
des murs qui marqueront le petit garçon qu'il était.
Il est comédien professionnel depuis une vingtaine d'années.
Le plus souvent, ses interventions dans les rues, sont des pochoirs
réalisés préalablement sur papier et collés
sur les murs. Le choix du collage plutôt que de la peinture
directe sur le mur provient d'une double nécessité.
D'une part, ses pochoirs sont composés de 3 à 6 layers
(matrices utilisées pour chaque couleur, et peintes en couches
successives), la mise en œuvre, longue, est donc peu compatible
avec le travail dans la rue sans autorisation…
D'autre part, les œuvres sur papier ont vocation à exister
sur le mur de manière extrêmement éphémère,
l'objectif est de surprendre le passant-spectateur, de le faire
sourire devant l'apparition soudaine, au matin, d'un pochoir sur
le mur. Sa disparition, parfois rapide, parfois moins, due aux services
de nettoyage de la ville, aux « collectionneurs », aux
intempéries, à l'action du temps qui irrémédiablement
effacera le pochoir, cette disparition, donc, est partie intégrante
de l'œuvre, et du support utilisé.
« Mes interventions dans la rue ne
sont pas si éloignées de mon activité de comédien,
mes pochoirs sont mes personnages, la rue, le théâtre.
Le tout est de mettre en scène, de faire correspondre les
deux pour que le mur donne du sens aux pochoirs, le pochoir du sens
au mur. Une fois le collage réalisé il vivra sa courte
vie, il devient la propriété des passants qui poseront
ou pas le regard sur lui. Avant d'être arraché, tagué,
volé parfois, ou nettoyé, j'espère qu'il aura
étonné et donné un sourire à ceux qui
auront eu la gentillesse de la regarder. »
Les thèmes des œuvres d'Ender sont multiples
:
Les Mariolles représentent des enfants (préalablement
photographiés par l'artiste) tirant la langue. Espiègles
et narquois, ils interrogent le spectateur sur sa propre part d'enfance,
sur cette insouciance perdue…
Les Gargouilles ou plutôt les chimères, pendant historico-fantastique
des Mariolles, boudeuses, rêveuses, endormies, hilares...
les démons aussi sont en proie à des sentiments contrastés...
Les réinterprétions d'œuvres classiques : autoportrait
en Persée brandissant la tête de Méduse, Artémis
à l'arc d'or, la bataille de Cascina, les portraits de De
Vinci, Michelange, Le Caravage, Rodin, Chopin... comme autant d'hommages
aux artistes qu'il affectionne.
Les Anges : Anges déçus, déchus... terriblement
modernes dans leurs sweat à capuche, ils nous contemplent,
nous interrogent sur nos propres faiblesses, forces...
De même que dans la rue, où œuvre
et support interagissent, son travail en atelier suit le même
processus. Les œuvres récentes sur bois font participer
le spectateur, il doit se positionner précisément
afin de découvrir l'image reconstituée. Ainsi, pochoir,
support et spectateur se retrouvent liés.
Les portraits de Miss Acacia
Le streetart se met en scène avec Ender
https://billetsdemissacacia.com
Paris vu de Paris
Les pochoirs d'Ender - Street art Belleville
https://parisvudeparis.canalblog.com
Citazine
Ender et le spectacle des pochoirs
https://www.citazine.fr/article/ender |
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Philippe Hérard, peintre en l’être
Par Jean-Luc Hinsinger
Confiné dans son appartelier, attelé à la redoutable tâche de traduire l’inconfort de l’homo modernus, faisant sienne(s) les couleurs de notre bonne vieille palette terre : ocre, brique, marron brun, vert, sable orangé… Philippe Hérard est un artiste rare.
Ses « gugusses » comme il les nomme, anonymes, aux fêlures invisibles, aux postures improbables, sur une chaise bancale, une échelle de guingois, une mappemonde instable, couverte de journaux narrant le drame qui l’habite ou se débattant avec une bouée de sauvetage, à la recherche d'un équilibre, d'une place dans le monde… ce sont nos frères, nos cousins… nous ?
C’est avec une grande motivation et une force de travail impressionnante que Philippe Hérard a mis en œuvre son retour en galerie en novembre. Son appétence de créativité, ses instants de bonheur rejaillissent sur des œuvres toutes nouvelles et apprêtées pour une première sortie spectaculaire et ludique. Fraîcheur et enthousiasme, innovation et fidélité seront au rendez-vous, de quoi conforter les afficionados et faire entrer dans la ronde de nouveaux adeptes.
Philippe Hérard, peintre en l’être
Par Jean-Luc Hinsinger
https://www.lesinfluences.fr
Artist Up
La condition humaine vue par Philippe Hérard
https://www.artistup.fr
Les portraits de Miss Acacia
Les « gugusses » de Philippe Hérard
https://billetsdemissacacia.com
En anglais
https://www.widewalls.ch |
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Florian Marco : de minéral, d’encre et de lumière
Par Jean-Luc Hinsinger
Auréolé de quelques chamois : licence d’histoire de l’art et d’archéologie, diplôme de muséologie de l’école du Louvre, ce savoyard bon teint se lance à l’assaut de la capitale.
Il n’est pas de ces intermittents saisonniers venus se shooter à la poudreuse, mais de ceux qui connaissent la rudesse des sommets, l’âpreté d’une nature indocile, et la difficulté de dompter les bêtes de fonte de l’ancestrale imprimerie familiale. Une de ses récentes séries d’assemblages de papier en témoigne: «Mon cœur est une montagne».
Tout en retenue et discrétion, il est habité par une volonté farouche. Celle de réussir à poser sur la toile ses tourments intérieurs. Une idée peaufinée, un visuel clarifié, le geste, la réalisation ne seront plus qu’une évidence, une formalité.
Ses peintures, minérales, chaotiques, érodées, malaxées par les saisons, bruissent d’un romantisme sombre et impétueux. Lointains échos de la noirceur baudelairienne mâtinée du chimérique d’un Poe.
Sa pratique de l’encre, apprivoisée par les heures d’expérimentations passées dans l’atelier paternel, trouve une parenté avec la définition d’Hugo : "L'encre, cette noirceur d'où sort une lumière."
Paris, octobre 2014. Premier bivouac, adoubé par Jef Aérosol, il part en cordée pour une Nuit Blanche, avec les «novices», Brusk, Dan23, STF Moscato, Mademoiselle Maurice, Rouge, Monkey Bird, sous la houlette du guide Jean Faucheur.
Cette nuit-là, les personnages spectraux, fantômatiques, entrevus il y a quelques mois à Florence en Italie, aux formes imprécises, flottantes, impressionnantes, font leur réapparition ! Si le lot de ces créatures est l’éphémère par évanouissement dans la peau des murs, leur image hantera durablement nos esprits.
Artist Up
Florian Marco : espace en mouvement, mystère et émotions...
https://www.artistup.fr
Les Influences
Florian Marco et le fantôme des cimes
https://www.lesinfluences.fr |
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A la recherche de Smot ! Depuis 2011, sont apparus sur les murs d’étranges dessins réalisés sur des napperons en papier. Entre gravures de l’encyclopédie Diderot et d’Alembert et collages surréalistes de Max Ernst, Smot nous dévoile un univers singulier, avec originalité, humour et poésie.
Artist Up
L'imagerie poétique et piquante de SMOT !
https://www.artistup.fr
Les portraits de Miss Acacia
Arsenic et vieilles dentelles de Smot
https://billetsdemissacacia.com |
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David Veroone est né en 1984, il vit
et travaille à Lille. Passionné par la typographie
et la calligraphie, il étudie la technique à
l’institut St Luc de Tournai. Il crée des glyphes
et invente des polices de caractères. Parallèlement
à ses études, il découvre le graffiti
(plus particulièrement le tag) et s’imprègne
de la force et la spontanéité de cet univers.
Pas de pseudonyme, pas de conquête de notoriété,
seulement une recherche du « geste parfait » comme
en calligraphie. Il utilise alors des textes, souvent sans
ponctuation ou l’écriture automatique.
Son univers pictural évolue alors vers
un style brut où le mouvement du pinceau dicte spontanément
la forme définitive de chaque lettre. La surface blanche
laissée non-peinte participe à l’équilibre
de l’œuvre elle-même et crée un effet
de profondeur.
Il utilise alors la découpe (le papercut)
pour accentuer cet aspect. Le blanc de la feuille est subtilisé,
et la calligraphie se trouve mise à nu, projetant son
profil en ombres portées. En superposant ses papercuts,
il crée un parallèle avec les murs sans cesse
repeints par les graffitis, et nous les présente comme
des strates.
Artist Up
David Veroone : l'ART TYPO GRAFF
https://www.artistup.fr
J.-L. Hinsinger
David Veroone : graffitologue lillois
https://www.lesinfluences.fr |
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