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06.04.2025
Codex Urbanus - « Musée Muses »
Dimanche 6 avril de 15 à 19 heures
Parution et dédicace par l'artiste du livre « Musée Muses » consacré aux femmes surréalistes.
« JE PENSE QUE LES FEMMES N’ONT AUCUNE POSSIBILITE DE CRÉER, AUCUN TALENT ARTISTIQUE, PAR CONTRE ELLES ONT UN DON QUASI DIVIN DE CRÉTINISATION DE L’HOMME » disait Salvador Dali au JT de 20 heures le 18 décembre 1962. Alors forcément, on se dit qu’avec ce genre de raisonnement, le mouvement surréaliste n’a pas dû faire beaucoup de place aux femmes… Et pourtant !
Pour cette nouvelle édition du Musée Muses, le seul musée vandale consacré aux femmes de l’histoire de l’art, ce sont des dizaines de femmes peintres surréalistes qui sont mises en avant, ayant marqué par leur talent l’épopée de ce mouvement majeur du XXe siècle, et affichées dans la rue à l’occasion des célébrations des 100 ans des Manifestes Surréalistes.
De l’Amérique à l’Asie, des femmes artistes s’investissent dans le mouvement Surréaliste dès ses débuts, et une majorité d’entre elles rejoindront le groupe Surréaliste, français ou étranger, bénéficiant souvent du soutien d’André Breton (mais pas toujours…). S’il est vrai que dans l’imaginaire collectif, les femmes surréalistes sont soit les compagnes des hommes surréalistes -Gala, Dora Maar, etc.- soit LA femme qui a finalement dépassé son mari pour devenir à titre posthume une icône de l’art -Frida Kahlo, le mouvement regorge de femmes de talent, qui en ont partagé les grands moments et les passions -participant aux Expositions Internationales du Surréalisme, rejoignant les groupes surréalistes en exil pendant la guerre, effectuant ce voyage au Mexique qui apparait souvent dans leurs trajectoires, etc. tout en gardant chacune leur spécificité artistique et créative, qui les rend uniques et fascinantes, comme pour prouver à Salvador Dali à quel point il se trompe dans son affirmation délirante/décevante.
Ce deuxième Musée Muses nous présente donc la vie et l’œuvre de 29 femmes peintres majeures du Mouvement Surréaliste, nous offrant à la fois la preuve flagrante de la puissance créative des femmes, tout en esquissant une photographie humaine de ce mouvement où, à côté de la frénésie créative, les liens se lient et se délient entre les différents protagonistes du mouvement, entre hommes et femmes, entre peintres, poètes.ses et écrivain.es, et peut-être alors que c’est là qu’il faut chercher la fameuse « crétinisation de l’homme » dont parle Dali, mais il n’est pas du tout dit que ce soit les femmes qui en soient responsables, loin de là !
Bonne promenade sur les deux murs rue Ramey et rue Marcadet, sur les traces des Grandes Surréalistes !
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